mardi 13 septembre 2016

Les Indes, La Suède et la Finlande.. à Courbevoie


L’exposition universelle de 1878 à Paris n’est certes pas celle dont nous avons gardé le plus de traces, sauvegardé le plus d’œuvres.

A Courbevoie pourtant, dans le quartier de Bécon Les Bruyères, se nichent deux pavillons d’époque partiellement préservés : celui de Indes et celui de la Suède et de la Finlande.


De part et d’autre d’un ancien parc privé devenu public, ils ont été adossés à des bâtiments construits sur place, chacun dédié à l’art, auxquels ils confèrent d’étranges airs exotiques et décalés dans une banlieue chic et tranquille. Une pause urbaine insolite dans une rue dont l’horizon pas lointain bute sur les tours de La Défense.



Tous deux en bois, c’est celui des Indes qui étonne le plus, car il est le plus visible et le plus remarquable avec ses bulbes dorés, ses hautes verrières et sa sombre couleur exotique.

La visite sur place nous apprend que des Indes ce pavillon n’a que le nom : les successives péripéties de ses démolitions, reconstructions, réhabilitations en ont rajoutés à sa réalité initiale : ce pavillon a été construit sur l’idée que ses concepteurs anglais se faisaient des Indes, pas sur ce qu’étaient les Indes de l’époque…

Reste aujourd’hui donc une magnifique relique parfaitement restaurée, une partie seulement du pavillon initial qui était beaucoup plus grands et a été revendu à la découpe (!), aménagée intérieurement par ses acquéreurs riches bourgeois pétris d’art.














Le Pavillon de la Suède et de la Finlande, lui, ne perturbe pas le paysage urbain !

Adossé au musée Roybet, il n’est pratiquement pas visible du parc et ne se découvre qu’avec un peu de curiosité, au détour d’un anormal pignon.

Contrairement à son voisin des Indes, il a peu subi de transformation ; il est aussi très bien entretenu et le solide bois dont il est constitué a certainement participé de sa préservation. La visite du musée Roybet permet aussi d’y pénétrer.