L’exposition universelle de 1878 à Paris n’est certes pas
celle dont nous avons gardé le plus de traces, sauvegardé le plus d’œuvres.
A Courbevoie pourtant, dans le quartier de Bécon Les
Bruyères, se nichent deux pavillons d’époque partiellement préservés :
celui de Indes et celui de la Suède et de la Finlande.
Tous deux en bois, c’est celui des Indes qui étonne le plus,
car il est le plus visible et le plus remarquable avec ses bulbes dorés, ses
hautes verrières et sa sombre couleur exotique.
La visite sur place nous apprend que des Indes ce pavillon
n’a que le nom : les successives péripéties de ses démolitions,
reconstructions, réhabilitations en ont rajoutés à sa réalité initiale :
ce pavillon a été construit sur l’idée que ses concepteurs anglais se faisaient
des Indes, pas sur ce qu’étaient les Indes de l’époque…
Reste aujourd’hui donc une magnifique relique parfaitement
restaurée, une partie seulement du pavillon initial qui était beaucoup plus
grands et a été revendu à la découpe (!), aménagée intérieurement par ses
acquéreurs riches bourgeois pétris d’art.
Le Pavillon de la Suède et de la Finlande, lui, ne perturbe
pas le paysage urbain !
Adossé au musée Roybet, il n’est pratiquement pas visible du
parc et ne se découvre qu’avec un peu de curiosité, au détour d’un anormal pignon.
Contrairement à son voisin des Indes, il a peu subi de
transformation ; il est aussi très bien entretenu et le solide bois dont
il est constitué a certainement participé de sa préservation. La visite du
musée Roybet permet aussi d’y pénétrer.